Il y a sept nuits, je poussais la porte du Timbaud :

- Bonsoir ... c'est pour grignotter un petit quelquechose ... une personne
- Par ici jeune homme
- Dis moi, tu n'étais pas serveur chez Adel à un moment?
- Si, si...houla ça date...
- Les "citrons chauds" ... le pianiste ... tu te souviens?
- Ah mais oui, je me disais bien que ta tête ne m'était pas inconnue...

...

Dans les piano-bar, à une époque qui s'enfuit subrepticement, mes accords funambules évoluaient sur le fil de l'envoûtante voix de G.

...

Au Timbaud l'air est plein de la fumée des narghillés
Les coussins invitent à s'avachir autour d'un thé à la menthe
Le piano attend dans un coin que quelqu'un le caresse


(est-ce qu'on sent l'ambiance rouge dans le noir et blanc des feutres?)

...

Quand hier l'inattentu d'une voix amie m'a dit "Timbaud", j'ai su qu'il était inutile de s'y soustraire ... la rencontre serait fondamentale ...