Une simplicité...l'histoire qui suit est issue du carnet(j'aime les détails) qui est mon carnet en cours. C'est donc une histoire toute récente, qui date d'avant hier (d'habitude on dit "ça ne date pas d'hier" mais j'aime pas trop les habitudes).

L'histoire donc : hier j'étais à "la paix", un resto turc de la rue d'Odessa et à la table à côté il y avait deux turcs qui parlaient de trucs en turc (ce qui fait que je ne comprenais pas tout, ne parlant le turc que quand je suis amené à jouer un rôle dans "midnight express" donc rarement). A une table un peu plus loin, il y avait une fille avec les traits tout fins et délicats que j'aurais bien aimé dessiner avec une légère plume (mais je n'avais que mon feutre à portée de main). En cuisine, à l'entrée, ça s'affairait sec. Dehors, le sex shop affichait de façon immuable sa capacité à procurer tous les films de Rocco Siffredy... je ne suis jamais entré dans ce genre de lieu, de peur de casser le mystère de ma vierge imagination. A un moment un des turcs s'est tourné, sentant que je triturais son dos avec mon stylo (sur mon papier s'entend). Je lui ai donc tendu mon carnet et un sourire. Il a regardé dubitatif...a fait passer mes gribouillis à son copain qui était la cible principale de mes lignes acerbes. A mon grand soulagement, il ne m'a pas cassé la gueule et a même laché un "c'est bien"... Comme quoi les turcs parlent français, à condition que l'on s'intéresse un minimum à eux...

A bientôt pour de nouvelles aventures palpitantes!